Facteurs de risques de la grossesse
Ils sont de nature très différente :
- L’âge : Une grossesse précoce, tardive ou multiple est d’emblée considérée comme à risque.
- Les antécédents médicaux : Les femmes souffrant de maladies chroniques (diabète, épilepsie … ) exigent un suivi particulier.
- La contamination : Des maladies peuvent survenir indépendamment de la grossesse (infections, par exemple), ou être liées aux modifications anatomiques, physiologiques ou métaboliques de l’organisme maternel (diabète gestationnel, hypertension gravidique). Dans les deux cas, les conséquences peuvent être graves pour le futur bébé et pour la mère.
- Autres facteurs : L’embryon, ou le fœtus, peut ne pas se développer normalement (anomalies, mauvaise implantation dans l’utérus).
Fausse-couche
Les causes
L’avortement spontané, ou fausse-couche, intervient avant le 5ème mois (22 semaines d’aménorrhée). Dans la grande
majorité des cas, il se produit au premier trimestre, sans que la femme s’en aperçoive. Il est dû le plus souvent à :
- une anomalie chromosomique,
- une malformation grave de l’embryon ou du fœtus,
- une implantation anormale ou une malformation de l’utérus,
- des infections maternelles ou des dérèglements hormonaux.
Le premier signe est habituellement un saignement vaginal puis des-douleurs abdominales basses surviennent au moment de l’expulsion. Les fausses couches tardives (2ème trimestre) peuvent se traduire par des contractions douloureuses, comme pour un accouchement.
En cas d’avortement à répétition (plus de 3 fois), une recherche est entreprise pour en déterminer la cause.
Grossesse extra-utérine
Elle intervient lorsque l’embryon ne se développe pas dans l’utérus mais, le plus souvent, dans une trompe de Fallope. Très rarement (1 à 2 % des cas), il grandit sur un ovaire ou dans l’abdomen en se fixant sur n’importe quel organe. Quelques semaines après la fécondation, des douleurs comparables à des coliques et des saignements apparaissent. Le risque est la rupture de la trompe de Fallope provoquant une hémorragie dans la cavité abdominale. Un diagnostic précoce (examens sanguins, échographie) permet d’éviter cette complication potentiellement mortelle.
Le traitement
Il a pour but de sauver la vie de la patiente et de préserver si possible l’avenir (grossesses ultérieures). Une intervention chirurgicale est généralement pratiquée, avec ouverture de l’abdomen ou sous cœlioscopie selon les cas. Elle vise à éliminer l’œuf de sa localisation anormale, en conservant ou non la trompe ou l’ovaire. On estime que les GEU représentent 1 à 2 % des grossesses. Les principaux facteurs de risque sont les infections génitales, le port d’un stérilet et le tabagisme.
Hypertension gravidique
Due à une insuffisance vasculaire placentaire, elle touche 10 à 15% des femmes enceintes ; elle apparaît à partir de la 20e semaine.
La prééclampsie
Appelée aussi toxémie gravidique. L’apparition d’une protéinurie (présence de protéines dans les urines), associée à d’autres symptômes (gonflement des mains et du visage, prise de poids brutale, maux de tête, bourdonnements d’oreilles), est un signe d’aggravation, qui nécessite une hospitalisation d’urgence. Les risques sont très importants. Pour le fœtus, la diminution de l’apport sanguin par le placenta peut entraîner un retard de croissance plus ou moins important, pouvant aller jusqu’à la mort in utero.
L’éclampsie
Chez la mère, l’hypertension peut provoquer la formation d’un hématome entre le placenta et l’utérus, avec un risque de fausse-couche, des troubles de la coagulation sanguine, une insuffisance rénale aiguë et une atteinte cérébrale à l’origine de convulsions, voire d’un coma. Le traitement peut aller du repos strict au lit avec prise d’anti-hypertenseurs jusqu’à la pratique d’une césarienne (si le fœtus est viable), en passant par l’interruption thérapeutique de la grossesse si la vie de la mère est menacée. Après l’accouchement, la situation s’améliore rapidement sous surveillance.
- Les virus, bactéries ou parasites peuvent se transmettre de l’organisme maternel à l’embryon, ou au fœtus, par le biais du sang et du placenta, ou par contact avec les voies génitales au cours de la grossesse et lors de l’accouchement.
Les conséquences sont variables selon le germe et le stade de la grossesse: le virus de la grippe semble inoffensif, mais ceux de la rubéole, de la varicelle et de l’herpès génital sont redoutables.
- La toxoplasmose, due à un para-site, est anodine pour l’adulte, mais elle provoque des malformations très importantes sur l’embryon et le fœtus.
- Les infections urinaires non traitées peuvent être à l’origine de complications graves.
Les maladies chroniques maternelles
Certaines maladies préexistantes à la grossesse peuvent s’aggraver ou être réactivées pendant la grossesse. Dans certains cas, leur traitement doit être interrompu car le médicament prescrit peut passer la barrière placentaire et nuire à l’embryon ou au fœtus. Parmi les maladies chroniques qui compliquent la grossesse, on peut citer l’épilepsie, le diabète, la sclérose en plaques, le sida, certains cancers, des maladies cardiaques ou endocriniennes.
La notion de grossesse à risque
Lorsque le médecin (gynécologue, obstétricien) estime que sa patiente présente une fragilité particulière mettant en péril sa santé ou celle de son futur enfant, il organise une surveillance particulière, plus poussée et spécifique que la normale.
Le risque peut être lié à de nombreux paramètres, dont :
- l’âge de la mère (grossesses précoces ou tardives) ,
- son état de santé (maladies chroniques, infections … ) ,
- une grossesse multiple jumeaux, triplés) ,
- des antécédents de grossesses difficiles,
- un risque d’accouchement prématuré,
- un problème de placenta (notamment, lorsque le placenta recouvre le col de l’utérus et empêche le passage du fœtus à la fin de la grossesse)
- une béance du col de l’utérus, qui peut être à l’origine d’infections génitales et d’un accouchement prématuré,
- une suspicion de malformation …
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