Dans l’organisme, les artères jouent le rôle de mères nourricières. Elles conduisent le sang du coeur vers les différents tissus de l’organisme et fournissent ainsi aux cellules l’oxygène indispensable à leur survie. A chaque contraction du coeur, le sang est chassé avec force des cavités cardiaques et propulsé dans ces conduits. Pour remplir leur fonction de manière satisfaisante, ils doivent rester souples et non obstrués (libres de dépôts graisseux).
Tension diastolique et tension systolique
L’arrivée de cette onde sanguine exerce une pression sur les parois de l’artère, comme le ferait l’eau arrivant dans un tuyau d’arrosage. Cette pression liée à la contraction du coeur, ou systole, correspond au chiffre le plus élevé mesuré lorsque l’on prend la tension. C’est la pression artérielle systolique.
Après la systole se produit une phase de relaxation, ou diastole, au cours de laquelle le coeur se relâche et se remplit. La pression exercée par le sang sur les parois artérielles est alors plus basse. Elle correspond au chiffre le plus faible, ou pression artérielle diastolique, renseignant sur la résistance des vaisseaux.
Mesurer la tension artérielle à l’aide d’un tensiomètre
Ce sont ces pressions que l’on étudie lorsque l’on prend la tension. C’est un paramètre essentiel du bilan qui permet d’apprécier l’état hémodynamique de la victime.
La mesure de la tension artérielle est contre-indiquée sur un bras :
- porteur d’une perfusion
- porteur d’une fistule artérioveineuse chez dialysés car fragile à la pression
- hémiplégique car la circulation y est moins bonne
- du côté ayant subit une mammectomie (ablation d’un sein) avec curetage ganglionnaire (antécédent du cancer du seinà
- avec une lésion importante (fracture avec déformation)
Le tensiomètre manuel est composé d’un brassard muni d’un manchon gonflable, relié à un manomètre qui permet de mesurer la pression.
Le personnel de santé à l’aide d’un brassard comprime l’artère humérale qui se trouve au niveau du bras. La mesure obtenue résulte de la contre-pression enregistrée en écrasant cette artère par la pression du brassard.
Le résultat est exprimé en millimètres de mercure (mmHg) sous la forme XXX / XXX et lu généralement XX / X.
Facteurs d’influence d’une prise de tension
De nombreux facteurs influencent la pression artérielle systolique ou diastolique, notamment le volume sanguin, l’élasticité des vaisseaux (qui diminue avec l’âge) et les résistances périphériques. Les deux chiffres de la tension ont donc leur importance (mais seul un médecin peut interpréter ces valeurs).
La pression artérielle connaît donc des variations. Elle augmente ainsi avec le stress et l’effort. Il faut ainsi s’assurer que la victime soit détendue, confortablement installée, au calme depuis plusieurs minutes.
Il faut donc préférentiellement effectuer la mesure à distance de tout évènement favorisant une augmentation des chiffres tensionnels : l’émotion, l’exposition au froid, les efforts physiques, le repas, la consommation de tabac, la douleur, etc, …
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